Pierre Goldman

Pierre Goldman était le demi-frère aîné de Jean-Jacques Goldman, assassiné le 20 septembre 1979 à Paris, après avoir basculé dans le terrorisme et le banditisme.

Pierre Goldman était le demi-frère aîné de Jean-Jacques Goldman. Jean-Jacques Goldman a rarement parlé de son frère Pierre en public, mais il a offert quelques confidences sur ce drame lors du documentaire “Goldman, Balavoine, Berger” diffusé sur France 3 le 22 juin 2018 : "C’est probablement quelqu’un qui a compté, comme tous les gens qui te sont proches ou qui sont de ta famille, parce que tu essayes de les comprendre, tu vis leurs paradoxes, leurs mystèresEt Pierre, c’est un mystère. J’étais un peu atypique aussi dans la famille, dans le sens où j’étais politiquement musicien. Ceci dit, j’étais intéressé par les conversations à table, les événements dans le monde, parce que c’était, disons, la culture familiale".

Né le 22 juin 1944 à Lyon, Pierre Goldman est mort assassiné le 20 septembre 1979 à Paris. Il était un militant français de plusieurs groupes radicaux des années 1960. Il a ensuite évolué vers le banditisme dans les années 1970, avant de devenir cofondateur en 1978 du club de jazz de la Chapelle des Lombards. Pierre Goldman était également écrivain et journaliste, ayant travaillé pour le Nouvel Observateur et Libération. Il était le fils de deux héros de la résistance juive communiste en France.

Il a étudié à la Sorbonne, où il a milité à la fin de la guerre d’Algérie au Front universitaire antifasciste, présidé par Alain Krivine. Il a pris une part active, entre 1961 et 1965, au service d’ordre de l’Unef. En 1966, il a tenté de partir en Amérique latine mais a été arrêté aux États-Unis et a voyagé jusqu’en décembre 1967 dans plusieurs pays d’Europe (Norvège, Danemark, Suède, Allemagne). Il a ensuite participé pendant un an et demi aux maquis du Venezuela.

De retour en France en octobre 1967, Pierre Goldman a appris qu’il avait été condamné à un an de prison par contumace pour son absence aux « trois jours » du service militaire français. Peu après, il a été impliqué dans plusieurs vols à main armée et finalement arrêté quatre mois après le meurtre en décembre 1969 de deux pharmaciennes boulevard Richard-Lenoir à Paris. Il a purgé une peine de sept ans en prison pour les vols, qu’il a toujours reconnus. Pierre Goldman a également été condamné à la réclusion à perpétuité pour les deux meurtres, mais cette condamnation a été annulée en cassation en novembre 1975. Lors du second procès en mai 1976 à Amiens, il a été acquitté des accusations de meurtre mais condamné à douze ans de réclusion criminelle pour les vols à main armée.

Dans une autobiographie écrite en prison avant son deuxième procès, Pierre Goldman reconnaît ses erreurs, raconte ses efforts pour se réadapter et dénonce les failles du premier procès.

Pierre Goldman est décédé le 20 septembre 1979 à Paris. Son assassinat est resté un mystère non élucidé. L’acte fut revendiqué par un groupe clandestin d’extrême droite appelé Honneur de la Police.